À notre époque d'explosion informationnelle, les créateurs de contenu sont constamment débordés. Des études montrent que la plupart d'entre eux consacrent plus de 20 heures par semaine à la production de contenu pour leurs plateformes. Cela laisse peu de temps pour interagir avec leurs fans. Cependant, Mark Zuckerberg, PDG de Meta, estime que l'intelligence artificielle (IA) pourrait être la solution miracle à ce problème.

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    Source : Image générée par IA, fournie par Midjourney

    Récemment, lors d'une interview avec l'influenceur Ron Zhang, Zuckerberg a esquissé un avenir où les créateurs disposeraient de leurs propres « avatars numériques ». Ces « avatars » seraient capables non seulement de reproduire la personnalité du créateur, mais aussi de comprendre ses « objectifs commerciaux ». Zuckerberg a expliqué que les créateurs pourraient déléguer une partie de leurs interactions avec les fans à ces assistants IA, leur permettant ainsi de se concentrer sur des tâches plus importantes.

    Zuckerberg s'est exclamé : « Je pense que ce sera une avancée majeure. En gros, chaque créateur pourra intégrer toutes ses informations sur les réseaux sociaux pour entraîner ces systèmes à refléter ses valeurs, ses objectifs et ce qu'il souhaite accomplir. Les fans pourront ensuite interagir avec eux. C'est presque comme une œuvre d'art créée par les créateurs, avec laquelle les gens peuvent interagir de différentes manières. »

    Cette idée n'est pas nouvelle dans les milieux des techno-optimistes. Ils considèrent l'IA comme une aubaine naturelle, car elle promet d'augmenter considérablement l'influence d'une personne ou d'une organisation. Google lance également des outils basés sur l'IA pour les créateurs. Mais lorsque le gain d'efficacité se fait au détriment de la personnalité, les créateurs dont l'authenticité est primordiale pour leur public accepteront-ils vraiment l'IA générative ?

    Il faut admettre que les performances de Meta dans ce domaine ne sont pas convaincantes. Plus tôt cette année, lorsque Meta a commencé à lancer des robots de discussion basés sur l'IA, ces derniers sont rapidement tombés dans les pièges des technologies IA génératives actuelles, notamment le problème des « hallucinations ». L'Associated Press a observé qu'un robot s'était immiscé dans une conversation d'un groupe Facebook de mamans de Manhattan, affirmant avoir un enfant dans les écoles publiques de New York. Un autre robot a proposé d'offrir un appareil photo et un climatiseur inexistants sur un forum d'échange gratuit près de Boston.

    Bien que Meta affirme que son IA est en constante amélioration, la famille de modèles Llama 3.1, récemment lancée, étant soi-disant la plus avancée à ce jour, les « hallucinations » et les erreurs de planification et de raisonnement restent un mystère non résolu de l'IA générative. Dans ce contexte, les créateurs feront-ils confiance à ces robots IA imparfaits pour interagir avec leurs fans ? Zuckerberg a lui-même admis que Meta devait « apaiser certaines inquiétudes » et gagner la confiance des utilisateurs à long terme. Surtout compte tenu du fait que certaines pratiques d'entraînement de l'IA de Meta poussent les créateurs à s'éloigner de sa plateforme.