Dans le monde de l'intelligence artificielle, chaque avancée est accompagnée d'une quantité de données impressionnante. Imaginez : 16 384 GPU fonctionnant simultanément. Ce n'est pas une scène de film de science-fiction, mais la réalité de Meta lors de l'entraînement de son dernier modèle Llama 3.1. Cependant, derrière cette prouesse technologique se cache un taux de pannes alarmant : une panne toutes les trois heures en moyenne. Ce chiffre étonnant illustre non seulement la rapidité du développement de l'IA, mais aussi les défis considérables auxquels cette technologie est confrontée.

De 2028 GPU utilisés pour Llama 1 à 16 384 pour Llama 3.1, cette augmentation exponentielle représente bien plus qu'une simple augmentation quantitative ; c'est un défi extrême pour la stabilité des systèmes de supercalcul actuels. Les données de recherche de Meta montrent que durant les 54 jours d'entraînement de Llama 3.1, 419 pannes de composants inattendues ont été enregistrées, dont environ la moitié liées aux GPU H100 et à leur mémoire HBM3. Cela nous amène à nous interroger : l'amélioration des performances de l'IA s'accompagne-t-elle d'une amélioration équivalente de la fiabilité du système ?

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En réalité, dans le domaine du supercalcul, un fait est indéniable : plus l'échelle est grande, plus les pannes sont inévitables. Le cluster d'entraînement de Llama 3.1 de Meta est composé de milliers de processeurs, de centaines de milliers d'autres puces et de centaines de kilomètres de câbles, une complexité comparable à celle du réseau neuronal d'une petite ville. Dans un tel mastodonte, les pannes semblent devenir monnaie courante.

Face à ces pannes fréquentes, l'équipe de Meta n'a pas baissé les bras. Elle a mis en place plusieurs stratégies : réduction du temps de lancement des tâches et des points de contrôle, développement d'outils de diagnostic spécifiques, utilisation de l'enregistreur de vol NCCL de PyTorch, etc. Ces mesures ont non seulement amélioré la tolérance aux pannes du système, mais aussi renforcé ses capacités de traitement automatisé. Les ingénieurs de Meta sont comme des « pompiers » modernes, prêts à éteindre à tout moment les « incendies » susceptibles de perturber le processus d'entraînement.

Cependant, les défis ne proviennent pas uniquement du matériel. Les facteurs environnementaux et les fluctuations de consommation d'énergie ont également mis le cluster de supercalcul à rude épreuve. L'équipe de Meta a constaté que les variations de température diurne et les fortes fluctuations de consommation d'énergie des GPU avaient un impact significatif sur les performances d'entraînement. Cette découverte nous rappelle que, dans la quête de la performance technologique, il ne faut pas négliger l'importance de la gestion de l'environnement et de la consommation d'énergie.

L'entraînement de Llama 3.1 a été un test extrême pour la stabilité et la fiabilité des systèmes de supercalcul. Les stratégies mises en place par l'équipe de Meta et les outils d'automatisation développés offrent une expérience et des enseignements précieux à l'ensemble du secteur de l'IA. Malgré les difficultés, il est légitime de croire qu'avec les progrès technologiques, les futurs systèmes de supercalcul seront plus puissants et plus stables.

À l'ère du développement fulgurant de l'IA, l'initiative de Meta est une aventure audacieuse. Elle a non seulement repoussé les limites des performances des modèles d'IA, mais elle a également mis en lumière les défis réels rencontrés dans la quête de l'excellence. Attendons avec impatience les possibilités infinies offertes par l'IA, et saluons les ingénieurs qui travaillent sans relâche à la pointe de la technologie. Chacune de leurs tentatives, de leurs échecs et de leurs réussites contribue à l'avancement technologique de l'humanité.

Références :

https://www.tomshardware.com/tech-industry/artificial-intelligence/faulty-nvidia-h100-gpus-and-hbm3-memory-caused-half-of-the-failures-during-llama-3-training-one-failure-every-three-hours-for-metas-16384-gpu-training-cluster