Une récente enquête révèle une préoccupation croissante des dirigeants d'entreprises américaines concernant la réglementation et la gouvernance de l'intelligence artificielle (IA). Les résultats mettent en lumière les débats suscités au sein du secteur sur des questions telles que la confidentialité des données, les risques de sécurité et l'utilisation éthique des technologies d'IA.

Cette enquête, menée par la société de sondage Harris pour le compte de la société d'intelligence de données Collibra, a interrogé 307 cadres supérieurs américains. Les résultats montrent que 84 % des décideurs en matière de données, de confidentialité et d'IA sont favorables à une mise à jour de la législation américaine sur les droits d'auteur afin de mieux protéger les droits d'auteur à l'ère de l'IA. Ce point de vue souligne la tension entre les progrès technologiques rapides et un cadre juridique obsolète.

Droits d'auteur, brevets

Félix Van de Maele, co-fondateur et PDG de Collibra, a déclaré lors d'une interview que le développement rapide de l'IA a changé à jamais la relation entre les fournisseurs de technologies et les créateurs. Il a souligné que les créateurs de contenu méritaient plus de transparence, de protection et de compensation, car des données de haute qualité et fiables sont essentielles pour que les modèles d'IA fournissent des résultats fiables.

L'enquête révèle également que 81 % des personnes interrogées sont favorables à ce que les grandes entreprises technologiques compensent les individus dont les données sont utilisées pour entraîner leurs IA. Cela montre un changement de perception de la valeur des données personnelles à l'ère de l'IA.

En outre, l'enquête met en évidence une forte tendance à la réglementation de l'IA au niveau des États en l'absence de directives fédérales. Par exemple, le Colorado a été le premier État à mettre en œuvre une réglementation complète de l'IA. Les résultats montrent également que les grandes entreprises (plus de 1000 employés) sont plus favorables à la réglementation gouvernementale de l'IA que les petites entreprises (moins de 100 employés), ce qui pourrait être lié aux ressources et au retour sur investissement des risques.

Il est à noter que, bien que les personnes interrogées soient confiantes dans l'orientation du développement de l'IA au sein de leur entreprise, leur confiance dans le gouvernement et les grandes entreprises technologiques est faible. Cela représente un défi pour les décideurs politiques et les géants de la technologie lorsqu'il s'agit de façonner le futur environnement réglementaire de l'IA.

Parmi les préoccupations concernant la confidentialité et les risques de sécurité, 64 % des personnes interrogées ont cité ces deux éléments comme des menaces majeures. Pour répondre à ces problèmes, Collibra a lancé une solution de gouvernance de l'IA afin de garantir que les projets d'IA respectent les lois et les réglementations en matière de confidentialité, de réduire les risques liés aux données et d'améliorer le retour sur investissement.

Alors que les entreprises progressent constamment dans le domaine de l'IA, l'enquête révèle que 75 % des personnes interrogées ont déclaré que leur entreprise priorisait la formation et le développement des compétences en IA. Pour l'avenir, M. Van de Maele souligne que les entreprises doivent considérer les données comme un atout important et non comme une contrainte. Il a énuméré quatre priorités principales en matière de gouvernance de l'IA pour relever les défis posés par l'IA.

Points clés :

📊 84 % des cadres supérieurs sont favorables à une mise à jour de la législation sur les droits d'auteur pour répondre aux besoins de l'ère de l'IA.

💰 81 % des personnes interrogées estiment que les grandes entreprises technologiques devraient compenser les individus dont les données sont utilisées.

🔍 Les grandes entreprises sont plus enclines à soutenir la réglementation gouvernementale de l'IA, tandis que les petites entreprises sont plus prudentes.