Singapour a récemment publié une série d'annonces importantes en matière de cybersécurité, notamment des lignes directrices sur la sécurité des systèmes d'intelligence artificielle (IA) et une législation interdisant l'utilisation de la technologie deepfake dans les publicités électorales. Ces mesures visent à aider les organisations à réduire les risques potentiels liés au développement et au déploiement de l'IA, garantissant ainsi la sécurité de cette technologie.
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Le guide de sécurité des systèmes d'IA publié par le Bureau de la cybersécurité de Singapour (CSA) met l'accent sur le principe de « sécurité dès la conception », afin d'aider les entreprises à identifier et à gérer diverses menaces de cybersécurité. Le guide est divisé en cinq phases, couvrant toutes les étapes du cycle de vie de l'IA, y compris le développement, l'exploitation et la maintenance, ainsi que la suppression des données et des modèles. Le CSA souligne que les systèmes d'IA sont vulnérables aux attaques adversariales, les pirates informatiques pouvant manipuler ou induire en erreur ces systèmes. Il est donc essentiel de privilégier la sécurité dès la phase de conception.
Parallèlement, le Parlement singapourien a adopté une nouvelle loi interdisant l'utilisation de tout contenu généré ou manipulé numériquement dans les publicités électorales, en particulier les technologies deepfake. Le contenu publicitaire numérique doit répondre à quatre conditions : il doit être généré ou manipulé numériquement ; il doit décrire des choses que le candidat n'a jamais dites ou faites ; il doit être suffisamment réaliste pour que certains membres du public le considèrent comme authentique. Cette loi vise à protéger l'intégrité des élections et à garantir que l'image des candidats ne soit pas déformée.
De plus, pour améliorer la sécurité des dispositifs médicaux, le CSA a lancé un programme d'étiquetage de la cybersécurité. Ce programme attribue une étiquette de sécurité aux dispositifs médicaux, aidant les utilisateurs à prendre des décisions plus éclairées lors de leurs achats. Ce programme s'applique aux dispositifs traitant des informations personnelles identifiables et des données cliniques. Les produits seront évalués selon quatre niveaux. Bien que cet étiquetage soit volontaire, le CSA encourage la prise d'initiatives pour garantir la cybersécurité des dispositifs médicaux.
Ces nouvelles politiques et mesures témoignent de la détermination de Singapour à protéger ses citoyens et à préserver la sécurité publique, notamment face à la menace croissante des cyberattaques et des abus technologiques.
Points clés :
🔒 Singapour publie un guide de sécurité pour les systèmes d'IA, soulignant le principe de « sécurité dès la conception » pour aider les organisations à faire face aux menaces de cybersécurité.
🗳️ Une nouvelle loi interdit l'utilisation de la technologie deepfake dans les publicités électorales pour garantir l'intégrité des élections et protéger l'image des candidats.
🏥 Le CSA lance un programme d'étiquetage de la cybersécurité pour les dispositifs médicaux afin d'améliorer leur sécurité et d'aider les utilisateurs à faire des choix éclairés.