Récemment, le Premier ministre britannique Keir Starmer a publié un article soulignant que, face au développement rapide de l'intelligence artificielle, les médias devraient contrôler l'utilisation de leur contenu et être rémunérés en conséquence. Il considère la presse comme « la colonne vertébrale de la démocratie » et estime que le gouvernement doit s'efforcer de protéger la liberté de la presse et de veiller à ce que la puissance des technologies numériques ne sape pas la capacité des journalistes et des éditeurs à défendre les valeurs démocratiques.
Dans un article lançant le mouvement « Journalism Matters » de la News Media Association, Starmer a souligné le rôle important de l'intelligence artificielle, de l'industrie créative et des médias dans la croissance économique du Royaume-Uni. Le gouvernement collabore avec ces deux secteurs pour rechercher un équilibre dans sa politique industrielle. Il a déclaré : « Nous reconnaissons un principe fondamental : les éditeurs doivent contrôler leurs œuvres et être rémunérés, compte tenu du rôle de l'intelligence artificielle. » Il a insisté sur le fait que c'était une condition essentielle à la santé de l'écosystème médiatique, notamment dans le contexte actuel de demande croissante d'informations fiables.
Les déclarations de Starmer interviennent alors que l'Observer révèle une opposition gouvernementale. Certains projets permettant aux entreprises d'IA de récupérer automatiquement le contenu des éditeurs et des artistes ont suscité une large opposition, notamment de la BBC. Le gouvernement souhaite attirer davantage d'investissements de la part des entreprises technologiques et a annoncé plus de 25 milliards de livres sterling d'investissements dans les centres de données au Royaume-Uni. Cependant, Google a averti le mois dernier que le Royaume-Uni risquait de prendre du retard s'il n'augmentait pas le nombre de centres de données et ne permettait pas aux entreprises technologiques d'utiliser des œuvres protégées par le droit d'auteur dans leurs modèles d'IA.
Starmer a mentionné un récent rapport de l'Institut Reuters pour l'étude du journalisme, selon lequel la proportion de personnes évitant délibérément les actualités a augmenté de 10 points de pourcentage en sept ans, atteignant 39 %, un record parmi les 20 principaux marchés. Il a souligné que malgré les prédictions pessimistes sur l'avenir des médias, le Royaume-Uni compte toujours plus de 900 médias locaux et nationaux couvrant plus de 80 % de la population, ce qui témoigne de la résilience du secteur.
Il a également salué les journalistes courageux qui ont exercé une surveillance « ferme, incisive et inébranlable » sur lui et l'ancien Premier ministre Rishi Sunak pendant la campagne électorale. Starmer a souligné l'importance de la protection de la liberté de la presse et s'est engagé à lutter contre les poursuites judiciaires abusives utilisées pour intimider les journalistes et les universitaires, garantissant ainsi la liberté et l'impartialité du journalisme d'investigation.
Points clés :
📢 Les médias doivent contrôler l'utilisation de leur contenu et être rémunérés pour faire face aux défis de l'IA.
📰 La presse est considérée comme un pilier essentiel de la démocratie, et Starmer réaffirme son engagement à protéger la liberté de la presse.
💼 Le gouvernement fait face à l'opposition du secteur des médias, les projets permettant aux entreprises d'IA de récupérer du contenu sont contestés.