Meta a récemment annoncé qu'il mettait son modèle d'intelligence artificielle Llama à la disposition des agences gouvernementales américaines et de leurs sous-traitants, afin de soutenir les applications de sécurité nationale.

Cette initiative vise à dissiper les inquiétudes concernant le fait que l'ouverture de l'IA pourrait avantager les adversaires étrangers. Dans un article de blog, Meta a déclaré : « Nous sommes heureux de confirmer que Llama sera mis à la disposition des agences gouvernementales américaines, y compris celles qui se concentrent sur la défense et la sécurité nationale, ainsi que des partenaires du secteur privé qui soutiennent ces efforts. »

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Pour promouvoir ce projet, Meta a conclu des partenariats avec plusieurs grandes entreprises, notamment Accenture, Amazon Web Services, Andrill, Booz Allen, Databricks, Deloitte, IBM, Leidos, Lockheed Martin, Microsoft, Oracle, Palantir, Scale AI et Snowflake. Ces entreprises contribueront à l'application du modèle Llama à diverses missions de sécurité nationale.

Par exemple, Oracle utilise Llama pour traiter la documentation de maintenance des avions, tandis que Scale AI affine Llama pour des missions spécifiques de sécurité nationale. Lockheed Martin prévoit quant à lui de fournir Llama à ses clients de la défense pour les aider à générer du code informatique, entre autres.

En règle générale, la politique de Meta interdit aux développeurs d'utiliser Llama pour des projets liés à l'armée, à la guerre ou à l'espionnage. Cependant, dans ce cas, Meta a décidé de faire une exception et d'autoriser l'utilisation de Llama par les agences et les sous-traitants liés au gouvernement américain, ainsi que par des organismes similaires au Royaume-Uni, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Il est à noter que des informations récentes ont révélé que certains chercheurs liés à l'Armée populaire de libération chinoise ont utilisé une ancienne version du modèle Llama (Llama2) pour développer un chatbot axé sur les applications militaires, destiné à collecter et traiter des renseignements et à fournir des informations pour la prise de décision opérationnelle. Meta a répondu que l'utilisation de ce modèle était « non autorisée » et violait la politique d'utilisation acceptable de l'entreprise. Cet événement a toutefois relancé le débat sur les avantages et les inconvénients de l'ouverture de l'IA.

Avec l'utilisation croissante de l'IA dans le renseignement, la surveillance et la reconnaissance militaires, les risques pour la sécurité sont de plus en plus apparents. Une étude de l'AI Now Institute montre que les systèmes d'IA existants reposent sur des données personnelles qui pourraient être extraites et utilisées comme armes par des adversaires. De plus, les systèmes d'IA souffrent de biais et d'hallucinations, sans solution efficace à ce jour. Les chercheurs recommandent de développer des systèmes d'IA spécialisés, isolés des modèles « commerciaux ».

Bien que Meta affirme que l'ouverture de l'IA accélérera la recherche en matière de défense et favorisera les intérêts économiques et sécuritaires des États-Unis, l'armée américaine reste prudente quant à l'adoption de cette technologie. Seule l'armée de terre a déployé une IA générative à ce jour.

Points clés :

🌐 Meta met le modèle Llama à la disposition du gouvernement américain et des entrepreneurs de la défense pour soutenir les applications de sécurité nationale.

🤝 Plusieurs grandes entreprises collaborent avec Meta pour promouvoir l'utilisation du modèle Llama dans le domaine de la défense.

⚖️ Les risques liés à l'utilisation de l'IA ouverte dans les applications militaires suscitent des discussions, et les chercheurs appellent au développement de modèles spécialisés.