Une récente étude de Google Cloud révèle que les services publics britanniques sont de plus en plus sollicités en raison de contraintes budgétaires et de pénuries de personnel. L'intelligence artificielle (IA) a le potentiel de transformer radicalement le secteur public en automatisant les tâches administratives et en améliorant la prestation de services.
Lors du sommet du secteur public Google Cloud UKI à Londres, Iain Burgess, directeur du secteur public Google Cloud UKI, a souligné que l'IA, et notamment l'IA générative, pouvait automatiser jusqu'à un tiers des tâches quotidiennes du secteur public. Il a ajouté : « Des contraintes budgétaires et des pénuries de personnel aux listes d'attente sans cesse croissantes, les services publics sont confrontés à d'énormes pressions. Le pouvoir transformateur de l'IA, de la cybersécurité et de l'analyse de données peut relever les défis majeurs auxquels l'ensemble du secteur public britannique est confronté. »
L'IA contribue aux économies du secteur public Selon un rapport de Public First, basé sur une enquête auprès de 415 agents du secteur public, le déploiement de l'IA permettrait d'économiser jusqu'à 38 milliards de livres sterling par an pour les services publics britanniques d'ici 2030. Ces économies proviendraient principalement de l'automatisation des tâches de gestion des dossiers et de traitement des données, permettant ainsi aux agents de se concentrer sur des tâches plus complexes.
Potentiel dans divers domaines : police et santé L'étude souligne également que l'utilisation de l'IA dans le domaine de la police libérerait l'équivalent de 160 000 policiers, optimisant ainsi l'utilisation des ressources policières. Dans le secteur de la santé, l'automatisation permettrait d'ajouter 3,7 millions de rendez-vous par semaine pour les médecins généralistes, améliorant considérablement l'efficacité des services médicaux.
Burgess a insisté : « En simplifiant les tâches administratives et en améliorant l'efficacité, l'IA permet non seulement de réaliser des économies, mais aussi d'offrir au public des services meilleurs et plus rapides. Les agents du secteur public estiment généralement que l'IA peut considérablement améliorer l'efficacité et réduire les tâches répétitives. »
Confiance et transparence : clés de la réussite de la mise en œuvre de l'IA Malgré le potentiel énorme de l'IA, l'étude révèle également les lacunes actuelles de son application dans le secteur public. Bien que les deux tiers des responsables de l'administration publique estiment que l'IA transformera durablement les modes de fonctionnement, seulement 12 % déclarent avoir déjà déployé des outils d'IA de manière significative. Cet écart montre que les services gouvernementaux britanniques ont encore une marge de progression importante en matière d'adoption de l'IA.
Obstacles à la mise en œuvre et manque de compétences L'étude indique que l'un des principaux obstacles à la mise en œuvre de l'IA est le manque de compétences : seulement 34 % des responsables ont confiance dans les compétences de leurs employés en matière d'IA. De plus, l'insuffisance des infrastructures de données représente un défi majeur : 55 % des responsables estiment qu'ils ont besoin de structures de données plus avancées pour utiliser efficacement l'IA, ce qui implique une mise à jour importante des systèmes informatiques et des processus de gestion des données gouvernementaux existants.
Burgess a également souligné que l'instauration de la confiance et de la transparence lors de la mise en œuvre de l'IA est essentielle à la réussite. Il a indiqué que la sécurité des données et les questions juridiques restent des obstacles majeurs à l'adoption de l'IA, notamment pour les données sensibles du secteur public.
Défis juridiques et réglementaires 60 % des responsables considèrent que les questions juridiques et réglementaires sont un obstacle majeur à l'extension de l'utilisation de l'IA. L'enquête souligne également l'importance de protocoles de sécurité des données et de la clarté de la responsabilité juridique, notamment lors du traitement de données publiques sensibles.